mardi 15 novembre 2011

Demandez de l'aide.


Papi et Fillette en ballade...

Texte écrit le 12 novembre. Depuis, j'ai accompagné mon père à un r.v. chez son médecin de famille et nous sommes mêmes allés à la banque ensemble... Vous pouvez me suivre à Un jour, tu seras muet, c'est mon espace où j'écris au sujet de mon père.

Je ne me pensais pas meilleure que les autres.
Je ne faisais que ce que je devais faire. Sans me demander comment.
Sans me préoccuper de savoir si j'étais capable.
Sans douter que je devais le faire. Point.

J'ai ravalé ma peine, j'ai serré les dents, j'ai haussé les épaules et j'ai tenu un bon 2 mois. Je me suis levée, j'ai fonctionné, j'ai travaillé et j'ai encaissé les mauvaises nouvelles. Quand je me suis permise une réflexion, rapidement, la bonne petite fille en moi est revenue. Vous savez, celle qui ne veut qu'une chose, répondre aux besoins de son entourage. Plaire.

Je me pensais seule, plate et je me suis isolée. J'ai mis mes besoins et ma raison de côté, j'ai même failli faire un aller-retour Sept-Îles-Montréal pour aller aider mon frère qui vivaient de durs moments alors que le matin, juste de me brosser les dents était difficile. Je sentais que je devais l'aider, en oubliant que je ne suis pas en mesure de le faire pour moi-même présentement.

Il a fallu que je prenne conscience dans mon corps (et mon miroir) pour m'arrêter. J'ai pleuré 2 journées de temps. Je suis allée rencontrer ma psy et j'ai fait plusieurs actions concrètes depuis. J'ai demandé de l'aide à ma tante qui demeure proche d'Ottawa (la seule parente de mon père), pour la semaine prochaine alors que mon père a deux rendez-vous importants dont IRM. Elle va l'accompagner pour ce dernier.

J'ai écrit à mon frère. Pour une raison que je ne suis pas certaine de vouloir vraiment la connaître, c'est moi qui suis proche de mon père et qui fait les démarches, mais c'est mon frère qu'il écoute! Je lui ai demandé qu'il reparle de la procuration avec lui. J'en aurais besoin pour pouvoir lui payer des services (déplacements, gardiennage, etc...) et les imprévus qui s'en viennent...

J'ai une pile de formulaires pour des services offerts par le service de transport adapté et un organisme communautaire de notre coin. J'ai même appelé mon PAE pour demander de l'aide. J'ai remis des rencontres avec des amis et un projet qui me tient à coeur pour quelques temps. J'ai deux nouveaux r.v. de planifiés pour... Moi! La semaine prochaine, un pour prendre soin de ma tête et un autre de mon corps.

Bref, je suis en plein coming out: mes muscles, mes nerfs et mes tendons s'expriment tout à tour, je ne pensais pas qu'on pouvait avoir mal à autant de places en même temps. Mon frère et ma mère ont aussi besoin d'aide à différents niveaux (et je m'inquiète souvent pour eux), mais ils ne sont pas seuls. Mon père, lui, l'est. Alors, je vais me concentrer sur lui, en espérant que son dossier soit priorisé au CLSC et que les choses avancent.

Et j'oubliais, je suis aussi une maman, une amoureuse, une enseignante, une femme... Maintenant, reste à voir si l'adage "demandez et vous recevrez" est toujours valide ou si pour une raison obscure, je vais devoir me débrouiller autrement. Qu'en pensez-vous? Sur ce, je vous laisse avec une bonne nouvelle, je viens d'apprendre que ma psy est reconnue par mon PAE, alors, je pourrai aller à quelques rendez-vous subventionnés par mon programme d'aide aux employés sans culpabilité sujet des $.

2 commentaires:

  1. ça fait comme 3 fois que je recommence ce que je veux écrire
    je ne peux te dire quoi faire car tu as ton propre cheminement à faire mais ce que je sais est que le système mise justement sur les aidants naturel, mais cette maladie demande de l'aide comme Alzheimer.....et de te rendre malade n'aidera personne encore moins toi même ....
    une très belle première démarche demander de l'aide bravo ...mais sans culpabilité prends soin de toi ne l'oublie surtout pas ;)

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  2. Tout ça me rappelle bien des choses. Tu es très courageuse de nous partager tout ça.

    Nous, on avait notre mère qui était la principale aidante naturelle de papa. Moi, l'ai été à plein temps durant six mois. Par la suite, en déménageant à Montréal, devenant pas longtemps après enceinte, je descendais une semaine par mois aider maman. Par chance, mes deux frères habitaient Québec et ont aussi pas mal aidé. Cependant, comme l'ai écrit aujourd'hui dans mon site, le CLSC (pas dans les premiers temps de la démence)nous a été d'une aide formidable.

    Après tout, les aidants naturels ont eux aussi besoin d'être aidés !

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